Palais Ducal Mai 2022 Bienvenue à Fécamp !
Si l’Abbatiale de la Sainte-Trinité rappelle que Fécamp fut la capitale du duché de Normandie, d’autres bâtiments remémorent des souvenirs plus récents : le port et la pêche morutière à Terre-Neuve, le Cap Fagnet et le Mur de l’Atlantique…
Différentes époques dans lesquelles la cité de Fécamp s’est illustrée et développée, emportant dans son sillage les villages alentours.
Ici, nous vous dévoilons une partie de notre patrimoine… Le reste sera à découvrir sur place !
Dès la période romaine, un village de pêcheurs se crée sur les hauteurs de la vallée. Les premiers habitants sont les Calètes, un peuple celte de la « Gaule belgique » qui donnent leur nom au pays de Caux. Ce village prend le nom de « fiscannum » : dérivé de « fisk », qui signifie poisson en vieux scandinave.
Empruntez la route du phare ou la sente aux matelots pour gravir la côte de la Vierge jusqu’en haut de la falaise. Du haut du Cap Fagnet, la vue panoramique permet d’appréhender la forme de la ville.
Au 9 ème siècle, la cité n’a pas été épargnée par les raids Vikings.
Après que soit conclu en 911 le traité de Saint-Clair-sur-Epte, qui accorde des terres au principal chef Viking, Rollon, contre sa promesse de ne plus envahir le royaume des Francs et de se convertir au christianisme, la région autour de Fécamp devient une zone d’implantation massive des « Hommes du Nord ».
Les descendants de Rollon deviennent ducs de Normandie et font de Fécamp une de leurs capitales.
La première résidence ducale en bois fut édifiée au 10 ème siècle à l’emplacement d’un ancien monastère dévasté par les Vikings. Sous le règne du Duc de Normandie Richard II, la Ville de Fécamp devient la Capitale du duché et le Palais Ducal est reconstruit en pierre avec une enceinte.
Le Palais Ducal sera alors rattaché au monastère de l’Abbaye de la Sainte-Trinité fondée en 1001.
Une légende raconte que le tronc d’un figuier, dans lequel avait été dissimulé un peu de sang du Christ, a échoué à Fécamp. Les reliques de ce Précieux Sang vont attirer les pèlerins en nombre et contribuer à faire de cette abbaye bénédictine la plus opulente de Normandie, à l’origine de ce dicton : « De quelque côté que le vent vente, l’abbaye de Fécamp a rente ».
La ville médiévale est protégée par une enceinte fortifiée, dont la Tour de la Maîtrise reste le témoin, ainsi que des vestiges rue d’Estouteville et rue de la Fontaine.
En 1067, le duc Guillaume Le Conquérant fête sa victoire à la bataille de Hastings (1066) au Palais de Fécamp, avant de s’établir à Caen, nouvelle capitale du duché.
À la Révolution, la communauté religieuse quitte définitivement l’abbaye, rachetée par la Ville et dont les bâtiments sont occupés par la mairie à partir de 1856.
Si du point de vue archéologique, les Vikings ont laissé peu de traces en Normandie, on reconnaît leur influence dans les noms de nos villages.
Quelques exemples :
L’histoire de Fécamp repose, avec celle de l’abbaye, principalement sur celle de son port fondé vers le 11 ème siècle, qui va générer à la fois la construction navale et la pêche.
Terme fécampois désignant les saurisseries, les boucanes ont marqué le paysage urbain avec leur alignement de cheminées… et l’odeur de poisson fumé qui s’en dégageait !
Dans ces usines, à l’ère industrielle, on fumait et on travaillait le hareng selon une technique héritée des Vikings.
Pendant tout le Moyen-âge, le hareng est une véritable monnaie d’échange. Mais avec la découverte du Nouveau Monde, à la fin du 15 ème siècle, la flottille fécampoise sillonne les océans. Le poisson roi est alors concurrencé par la morue.
Musee Des Pecheries Partie Peche Hammecon
Musee Des Pecheries Partie Peche Boucane
Boucane
Cheminée Boucane - Fumage du poisson
Cheminée Boucane - Fumage du poisson
Hareng Boucane 
Les Pêcheries Port de pêche
Musee Pechereies 02 18 C Oit Fecamp (1320)
En novembre, le poisson roi est en fête tout le long de la côte d’Albâtre.
Fécamp ferme le bal, le dernier week-end de novembre. Cet événement traditionnel, avec ses animations et son village de grilleurs, met en valeur le patrimoine maritime unique de la ville.
Mousses
Musee Des Pecheries Partie Peche Maquette Bateau
Marité Mai 2021
Etoile Et Belle Poule A la fin du 19 ème siècle, la pêche fait vivre une grande partie de la population. On dit même que pour un métier en mer, il existe quatre métiers à terre : poulieurs, gréeurs, voiliers, peintres, etc.
C’est dans les chantiers navals de Fécamp que sont construits Le Marité, dernier des terre-neuviers en bois encore en navigation, ainsi que les célèbres goélettes-école de la Marine nationale l’Etoile et la Belle Poule.
À partir de 1931, les chalutiers remplacent les voiliers et font de Fécamp la capitale des Terre-Neuvas. La pêche morutière va se pratiquer jusque dans les années 1970, époque à laquelle le Canada interdit l’accès aux zones de pêches.
Les boutiques de l’Office de Tourisme Intercommunal de Fécamp, les Pêcheries, Musée de Fécamp, ainsi que la Librairie Banse regorgent d’ouvrages intéressants sur le sujet !
Fin 19 ème, Fécamp est à son apogée : port maritime florissant, la ville vit à cette époque une transformation exemplaire.
L’arrivée du chemin de fer en 1856 en fait une ville balnéaire à la mode. La beauté du littoral attire autant les écrivains, comme Guy de Maupassant, que les peintres impressionnistes : Claude Monet, Jules Noël et Berthe Morisot y ont produit certaines de leurs œuvres, dont on retrouve copie le long de la plage, à l’endroit même où ils posèrent leur chevalet pour « peindre sur le motif ».
Camille Albert : l’Architecte de la ville de Fécamp de 1883 à 1903.
Architecte reconnu pour la construction du Palais Bénédictine, Camille Albert a aussi laissé sa marque dans divers lieux de la ville. Honorant commandes publiques et privées, on lui doit – entre autres – les maisons bourgeoises aux styles variés du quartier Bénédictine, une partie de la restauration de l’Eglise Saint-Etienne, le bâtiment de l’actuelle Caisse d’Epargne et autres hôtels particuliers.
Téléchargez la brochure « Parcours Fécamp » et parcourez le circuit 3 « Hommes nouveaux, Art nouveau » pour découvrir des pépites cachées dans la ville, et d’autres grands noms de l’histoire fécampoise.
Cap Fagnet Blockhaus Poste Radar 
Cap Fagnet blockhaus 
Cap Fagnet Intérieur Blockhaus poste d'observation 
Cap Fagnet Intérieur Blockhaus poste d'observation 
Cap Fagnet Intérieur Blockhaus 2
Cap Fagnet Intérieur Blockhaus 3
Cap Fagnet blockhaus poste d'observation & sémaphore - rando
Cap Fagnet blockhaus 
Cap Fagnet blockhaus MammutLa Première Guerre mondiale voit Fécamp devenir ville de garnison pour l’armée belge, dont le gouvernement s’exile à Sainte-Adresse, près du Havre.
Occupée par les Allemands en juin 1940, la ville accueille une importante station radar située au Cap Fagnet et un hôpital militaire allemand creusé dans la falaise.
Le 30 août 1944, l’armée allemande en déroute détruit les installations portuaires de Fécamp.
Fécamp devient une priorité nationale pour la reconstruction des infrastructures portuaires.
Chaque année le service Archives Patrimoine propose des visites guidées des blockhaus et de l’hôpital militaire allemand (durée : 2h).
Ces visites guidées s’appellent le « Circuit 39-45 »
Pour des questions de sécurité et d’entretien, ces monuments sont fermés au public le reste de l’année.
